Comment avoir plus chaud qu'au volcan en plein soleil?

Il suffit d'aller au collège!

36° dans les classes surchauffées par 30 adolescents, ça ne vous fait pas rêver?

En fait, ça ne me concerne plus, j'ai récupéré une salle de techno climatisée!

Du coup, quand un gamin commence à être pénible, je brandis la menace de l'exclure du cours... Ca le calme tout de suite.

C'est peut-être le soleil qui m'a tapé sur la tête depuis 2 jours:

- J'ai voulu préparer des carottes rapées. Je les ai épluchées, mises dans le robot... avec la grille des concombres. Je vous le confirme, des carottes en rondelles à la vinaigrette, c'est pas le top!

- Après la pause de midi, où je rentre déjeuner à la maison, je repars au travail. Etonnamment, pas d'élèves devant ma porte. Je les cherche. En vain et pour cause: je suis allée travaillée une heure trop tôt. (pas mal pour une fonctionnaire, non?)

Journée terminée, je vais mettre ma tête sous la clim pour me rafraichir le cerveau.

Hier, c'était expédition " joyeuse colonie de vacances".

Après 1h30 de route, on trouve le panneau, on se gare comme on peut, on enfile les chaussures, les sacs à dos:

C'est parti pour la descente dans le sous-bois:

Et comme c'est glissant, certains ont du mal à garder leur équilibre:

Après 20 mn de marche, on arrive au but:

C'est tout mignon, tout minuscule, tout écolo, c'est une autre vie. Au ralenti.

On rêve de boire un thé; il nous faudra presque 1h pour le préparer...

On apprécie le charme de l'évier en bois, moins celui de l'eau froide:

Oh, une jolie cabane qui fait rêver... de loin:

De près, c'est nettement moins poétique et un peu trop écolo pour moi:

Toilettes sèches: on verse des feuilles après chaque passage...

Les 6 adultes partent en balade, laissant les 3 ados à leur envie de ne rien faire.

Il faut se frayer un passage à coups de gourdin, vu qu'on n'a pas de sabre! Ce sera notre week-end "koh-lanta" local.

On arrive au milieu de nulle part. On est des Tarzan et des Jane mais on n'a pas le temps de le prouver... On repart.

La journée se finit; on voit les lumières de la ville en contrebas. Nous, on allume les bougies.

Il fait de plus en plus froid, on est à 1200m d'altitude. On dine au clair de lune, on fait une partie infernale de Times up et on se couche sans se doucher et pour ma part, tout habillée!

Ambiance de blondes...

malgré l'effort!

Lever 5h30; on monte au maïdo juste avant l'arrivée complète des nuages:

On repart ensuite direction la Roche Verre bouteille; le sentier n'a pas été dégagé suite au cyclone mais il est  praticable, avec quelques passages sportifs:

Vues superbes sur le cirque de Mafate:

Au retour, à 13h, tout le monde dort dans la voiture, c'est bizarre, non?

Le blues du voyageur, vous connaissez?

Un extrait:

- je dors

- je ne suis pas bien ici, je m'ennuie.

- je ne veux pas faire de la voiture, j'en ai assez fait.

- je ne veux pas aller à la plage.

- je ne veux pas me baigner.

- j'aime pas les fonds marins.

Devant tant de bonne volonté, je me dévoue pour remplacer ma Perle rare dans son rôle de copine avec sa correspondante allemande.

On enfile toutes les 2 palmes, masque et tuba, et hop, c'est parti pour la découverte du lagon et de ses petits poissons.

2 mn et c'est parti pour une crise de claustrophobie sous l'eau.

Ben dis-donc, ça va pas être commode pour faire un baptème de plongée!

Finalement, en soirée, les sourires réapparaissent. Heureusement.

Et après 2 parties de "Guerre des moutons", tout va bien!

C'est bête, il est déjà 22h30.

La vie est injuste. Je le savais déjà.

Je ne me plains pas, je suis pour le moment du bon côté; mais quand même.

Le cyclone a dévasté des maisons, des gens se sont retrouvés dans des situations difficiles.

C'est sûr, on perd plus quand on a quelque chose que lorsqu'on a rien... (mais non, c'est pas à moi, je n'ai pas de bateau, j'ai le mal de mer!)

photo zinfos974

Mais le soleil est revenu.

On a mangé les provisions de ceux qui n'ont plus ni eau, ni électricité.

Leur piscine est devenue verte, pleine d'algues en seulement 3 jours. A quelques kilomètres de distance, on ne vit pas les mêmes problèmes; alors, un petit volley?

Les mangues se ramassent à la pelle dans les rues de St Paul; des tonnes passent à la poubelle.

On mange nos derniers fruits et légumes, le cyclone a fait la cueillette...

La semaine dernière, les tomates étaient à 1€50, les aubergines à 1€, les 3 salades valaient à peine 2€, on trouvait 5 ananas bien mûrs pour 2€.

On a mangé notre pain blanc. (mais non, c'était des fruits!)

J'ai mon stock de confitures, c'est déjà bien. Je n'avais pas pensé qu'il fallait aussi faire des conserves de légumes!